Régie du logementUn appel à la hausseAvec la publication lundi des indices d'augmentation des loyers de la Régie du logement du Québec, l'Association des propriétaires du Québec (APQ) invite les propriétaires à pousser la mise.En effet, elle invite les propriétaires à demander des hausses de 2% à 4% en ne tenant pas compte des travaux majeurs.
Pour sa part, la Régie suggère cette année une hausse de 0,7% pour les logements non chauffés qui n'ont pas été l'objet de travaux majeurs en 2007.Indices d'augmentation des loyers de la Régie du logement du Québec pour 2008:- Logements chauffés par les locataires - 0,7%
- Logements chauffés à l'électricité par les propriétaires - 0,8%
- Logements chauffés au gaz par les propriétaires - 0,5%
- Logements chauffés au mazout par les propriétaires - 1,3%
L'APQ déplore que la Régie soit forcée d'appliquer une méthode de fixation des loyers qu'elle juge dépassée et désuète. Elle ajoute qu'il faudrait faire confiance aux règles du libre marché. Par ailleurs, force est de constater que les recommandations de la Régie ne sont pas toujours suivies par les propriétaires.
Un appel à la contestationLe
Front d'action populaire en réaménagement urbain (FRAPRU) incite les locataires à se prévaloir de leurs droits. Son porte-parole, François Saillant, précise que, faute d'un contrôle efficace des loyers, la Loi reconnaît le droit aux locataires de refuser les hausses qu'ils jugent exagérées. Il ajoute que c'est la seule façon d'obliger les propriétaires à se montrer plus raisonnables ou à devoir justifier leurs demandes à la Régie du logement.
Le FRAPRU ajoute que les années 2000 ont été difficiles pour les locataires. Selon des chiffres publiés en décembre par la
Société canadienne d'hypothèques et de logement (SCHL), le coût moyen d'un logement de deux chambres à coucher est passé de 509$ à 647$ par mois dans la région de Montréal entre 2000 et 2007. Il s'agit d'une hausse de 27%. Au Québec, la moyenne des augmentations au cours de la même période a été de 24%.
En guise d'exemple, le FRAPRU calcule que, s'il ne veut pas consacrer plus que la norme de 30% de ses revenus au logement, un parent qui vit seul avec un enfant devrait travailler 62 heures par semaine au salaire minimum pour payer le coût d'un 4 et demi dans la région de Montréal.C'est cinq heures de plus que ce qui était nécessaire en 2000.