FIERLe PQ veut la tête d'un administrateurLa saga entourant les Fonds d'intervention économique régionale (FIER) s'est poursuivie pour une sixième journée à l'Assemblée nationale.Jeudi, le Parti québécois a demandé la démission de l'homme d'affaires
Valier Boivin, qui dirige le FIER-Ville-Marie, estimant qu'il s'est placé en situation de conflit d'intérêts.
Le PQ a déposé un document d'
Investissement Québec démontrant que M. Boivin a contrevenu aux règles lorsque le FIER-Ville-Marie a investi dans l'entreprise
ZoomMed, dont il est actionnaire. Le fonds a acheté 5 millions d'actions de l'entreprise.
Valier Boivin n'aurait pas informé le conseil d'administration du FIER-Ville-Marie qu'il pouvait se trouver en situation de conflit d'intérêts, même si la politique d'Investissement Québec le stipule.
Selon le porte-parole du PQ en matière de finances,
François Legault, cette entorse aux règles mine la crédibilité de l'homme d'affaires relativement à ses qualités d'administrateur. Il a donc demandé au ministre des Finances du Québec,
Raymond Bachand, d'exiger la démission de M. Boivin.
Le ministre Bachand a répliqué qu'Investissement Québec a reçu le mandat d'examiner chacun des dossiers avec ses vérificateurs et de faire rapport.
Une guerre de motsPar ailleurs, Investissement Québec a contredit M. Legault, qui a avancé que chaque FIER devait investir tout l'argent à sa disposition dans sa propre région. La société d'État soutient que, depuis leur création légale en 2005, chaque FIER doit investir 50 % de son argent dans sa région, le reste pouvant être investi à l'extérieur.
Pour sa part, le premier ministre Jean Charest a encore une fois répondu aux critiques des partis d'opposition concernant l'administration des FIER.Selon lui, le PQ et l'ADQ se livrent ni plus ni moins qu'à une campagne de désinformation.