Plus pressant que jamaisLes modifications apportées à la Loi sur les Indiens qui concernent les règles d’admissibilité pour obtenir le statut auront des répercussions jusque dans la réserve de Wendake, où on estime que 1 500 nouveaux membres pourraient venir frapper à la porte.La réserve, située à 8 km au nord de Québec, est confrontée depuis longtemps à un problème de pénurie de logements. En fait, il y a plus de Hurons vivant à l’extérieur de la réserve qu’il y en a à l’intérieur. On parle de 1 696 personnes contre 1 341.
La nation huronne-wendate pourrait être la plus touchée au Canada par ce jugement ( voir autre texte). Les Hurons, contrairement à d’autres, reconnaissent les unions par alliance, alors que les Mohawks, par exemple, n’acceptent que les liens de sang.
Malgré tout, le grand chef ne croit pas que la réserve sera prise d’assaut du jour au lendemain.« Ceux qui possèdent des maisons à Beauport ou à Cap-Rouge ne vont pas vendre sur le coup pour déménager à Wendake. Ça n’arrivera pas par vagues, mais c’est sûr qu’on s’attend à plus de demandes. On va adapter notre programme d’habitation. Il faut s’ajuster dans la vie. »
Des nouveaux capitauxÀ l’heure actuelle, le conseil de bande ne dispose pas des moyens financiers nécessaires pour construire plus d’une dizaine de maisons par année.
Bien que Wendake soit l’une des réserves les plus actives au Québec sur le plan économique, elle n’a pas les richesses des Montagnais qui disposent de millions de dollars reçus par le biais d’entente pour le développement des barrages sur la Côte-Nord.
Les Hurons dépendent à cent pour cent des paiements de transfert d’Ottawa.Le secteur Doyon est prêt à accueillir demain matin 150 maisons, mais le conseil n’a pas l’argent pour construire les rues et développer le réseau d’aqueduc et d’égout.
« On est en train de développer une formule pour aller plus vite » , assure M. Sioui, qui cherche depuis son élection à attirer de nouveaux capitaux.
Le développement du secteur Doyon permettrait de désengorger la liste d’attente qui contient près de 700 noms.
« Ça prend dix ans pour répondre à un jeune qui fait sa demande à l’âge de 18 ans. Ça n’a pas de bon sens! »
L’obtention du statut d’Indien est une question d’identité, croit le grand chef. « Il n’y a personne au monde qui peut mieux comprendre ça qu’un Québécois. »
Par contre, il est vrai qu’habiter sur la réserve procure certains avantages comme ceux d’avoir congé de taxe foncière et de ne pas payer de TPS et de TVQ.
Il y avait deux (2) commentaires...
bogosse05 avril 2010 - 06:52Le gouvernement n'a pas d'argent alors il va falloir que vous attendiez... Ou mieux, que vous vous adaptiez à la réalité de 2010 et ne plus demander d'argent au gouvernement...
L'avenir c'est quoi05 avril 2010 - 20:30Une chose qui m'intrigue, j'ai toujours pensé que les hurons demeuraient tous à Wendake. Pourquoi les ont-ils laissé aller ailleurs d'où ils leurs est permis d'aller? Aujourd'hui, ce problème aurait déjà été pansé, la réserve agrandie ou déplacée plus au nord, près des forêts que les indiens revendiquent. Un domaine difficile à comprendre.