Le PQ soupçonne un système de prête-nomsLe Parti québécois soupçonne maintenant l’existence d’un système de prête-noms dans le processus d’octroi de places en garderie, qui aurait permis à d’importants donateurs libéraux de mettre la main sur des places supplémentaires.Il y a quelques semaines, le député péquiste
Nicolas Girard avait accusé le gouvernement de tolérer qu’une chaîne de garderies commerciales subventionnées cumule pas moins de 1 000 places distribuées dans 13 établissements, car les propriétaires, Jack, Louis et Philip Cola, et leur famille ont contribué pour plus de 141 000 $ à la caisse du
Parti libéral du Québec (PLQ) depuis 10 ans.
Hier, le représentant de la circonscription de Gouin s’est attaqué une fois de plus au ministre de la Famille, Tony Tomassi, alléguant que les frères Cola auraient réussi à acquérir leur 14e garderie, un projet pourtant accordé à l’origine à Nourith Salonichios.
« Le projet, initialement au nom de M. Salonichios, s’appelle maintenant le Centre éducatif à ciel ouvert. Et à qui appartient le projet, selon le registre des entreprises? Eh oui, aux frères Cola », s’est-il insurgé hier, à l’Assemblée nationale.
M. Girard s’interroge sur le procédé qui a permis aux frères Cola de mettre la main sur des places supplémentaires, alors que le projet de garderie en question était pourtant accordé à quelqu’un d’autre.« Et est-ce qu’il a servi de prête-nom aux Cola ou est-ce qu’il leur a vendu des places avant même d’ouvrir la garderie? Est-ce que c’est pour cette raison-là que l’actuel ministre de la Famille a attribué, le 27 novembre dernier, 20 places supplémentaires pour la garderie de M. Salonichios alors qu’il savait que les vrais promoteurs derrière le projet étaient les frères Cola? »
Selon le péquiste, on assiste à un véritable racket dans le processus d’attribution des places à contributions réduites et il est plus que temps que le
Vérificateur général du Québec s’en mêle.
Les mesures seront prisesLe gouvernement prendra toutes les mesures qui s’imposent « si jamais il y a des situations qui semblent n’être pas correctes et n’ont pas été faites selon ce que la loi prétend et dit » , a rétorqué le ministre Tomassi, qui a précisé que chaque service de garde est obligé d’avertir le ministère 30 jours avant que des changements aient lieu au sujet de l’entente de subvention.
« Les places ont été octroyées pour qu’elles se développent le plus rapidement possible parce qu’en bout de ligne, ce sont les enfants et ce sont les parents du Québec qui doivent en profiter, et ça, dans toutes les régions du Québec » , a-t-il insisté.