Quebecor plongePar Karine GagnonQuebecor Media a été choisie comme gestionnaire exclusif de l’amphithéâtre de Québec, et ce, pour les 25 prochaines années.Conclue dimanche matin, l’entente annoncée hier comprenait la meilleure offre et la moins risquée, a précisé le maire, en présence du grand patron de Quebecor,
Pierre Karl Péladeau.
« À partir d’aujourd’hui, tout est possible à Québec » , a lancé Régis Labeaume. Se disant très fier de sa participation dans le projet, M. Péladeau souhaite quant à lui que tous les citoyens de Québec s’approprient l’amphithéâtre dès le premier jour. « C’est notre premier objectif à titre d’exploitant » , a-t-il lancé.
M. Péladeau a mentionné que le maire avait négocié à la dure. « En ce qui me concerne, je pense qu’il est allé chercher jusqu’à la dernière cenne en mettant en concurrence des grands groupes aux poches profondes, a-t-il ajouté, sous les rires du maire. Alors, ça a été une négociation difficile, je l’avoue, mais ça a été une négociation juste et fructueuse pour tous les participants. »
Deux scénariosLes deux parties se sont en fait entendues sur deux scénarios, soit avec ou sans équipe de la
Ligue nationale de hockey (LNH).
Le scénario sans équipe de hockey prévoit une contribution financière comptant de Quebecor de 33 millions pour les droits d’identification de l’édifice pour 25 ans. Advenant un déficit, la Ville dédommagerait Quebecor Media d’un montant équivalent à 50 % du total des pertes encourues, jusqu’à concurrence du montant du loyer.
La Ville encaissera 15 % des bénéfices nets annuels de l’exploitation des activités qui se dérouleront dans l’amphithéâtre.Quant au scénario avec équipe, « celui que nous souhaitons voir se réaliser » , a insisté le maire, il comprend une contribution financière comptant de 63,5 millions, selon les mêmes modalités ( voir tableaux).
Dans ce cas, la Ville encaissera 10 % des bénéfices nets annuels de l’exploitation des activités de spectacles.
Grâce à ces investissements, a exposé le maire, la contribution de la Ville à la construction de l’amphithéâtre sera réduite à 57,48 millions, sans équipe de la LNH, tandis qu’avec une équipe, cette somme se transformerait en bénéfice net pour la Ville de 12,04 millions.
René AngélilQuebecor souhaite faire de cet amphithéâtre, dont l’ouverture est prévue à la fin de 2015, une vitrine de haute technologie et un lieu phare du spectacle et de la culture.
À savoir si le producteur
René Angélil pourrait être intéressé jusqu’à investir dans une équipe de hockey, lui qui était partant pour le rachat des Canadiens de Montréal, M. Péladeau répond qu’ « il ne faut pas exclure quelque scénario que ce soit » .
Rappelons que le maire et le premier ministre Charest ont annoncé le 10 février un partenariat à deux pour le financement de l’amphithéâtre de 400 millions.
La Ville a aussi dévoilé, la semaine dernière, que Jacques A. Bédard devenait le directeur de projet, de même que la signature d’un contrat avec le Groupe Pomerleau-Verreault.