100 000 $ de plus en un anLe salaire du recteur de l’Université Laval, Denis Brière, a bondi de 100 000 $ entre 2009 et 2010, atteignant 330 000 $ par année.M. Brière s’est vu accorder deux augmentations salariales en 12 mois. Une première bonification de traitement lui a été accordée à hauteur de 39 579 $, soit 17 %, en avril 2009, portant son salaire à 270 000 $.
Puis, l’an dernier, dans une résolution adoptée le 21 avril 2010, le conseil d’administration de l’Université Laval a consenti la seconde augmentation de salaire au recteur, cette fois de 60 000 $.Trois semaines auparavant, le ministre des Finances, Raymond Bachand, avait déposé son budget pour l’année 2010-2011 imposant d’importantes restrictions, dont un plafonnement à 0,5 % des augmentations de salaire du personnel de direction des organismes gouvernementaux, des réseaux de la santé et des services sociaux et de l’éducation.
La loi 100L’augmentation de salaire du recteur est pour le moins surprenante, parce qu’en apparence contradictoire à la loi 100 mettant en oeuvre les mesures énoncées par le ministre Bachand visant l’équilibre budgétaire en 2013-2014.
La
loi 100 a été adoptée sous le bâillon par le gouvernement Charest le 12 juin 2010, avec effet rétroactif au 1er avril 2010, date du début de l’exercice financier 20102011. Les universités sont assujetties à la loi 100, a confirmé l’attaché de presse de la ministre de l’Éducation, Dave Leclerc.
En un an, le salaire du recteur de l’Université Laval a donc été majoré de 99 579 $, une augmentation de 43,2 %, en pleine période de restriction budgétaire où les recteurs prient le gouvernement Charest de maintenir et même de majorer l’indexation des droits de scolarité chargés aux étudiants.
« Rattrapage »« Il y avait un rattrapage à faire pour rejoindre la moyenne salariale des autres grandes universités au Québec dont fait partie l’Université Laval avec ses 45 000 étudiants », a commenté la directrice des communications, Hélène Côté. Il n’a pas été possible de parler au recteur de l’Université Laval, Denis Brière, ce dernier n’étant pas disponible.
L’
Université Laval a tout de même senti le besoin de demander au ministère de l’Éducation de la soustraire totalement à l’application de la Loi sur l’équilibre budgétaire. La chose a été faite quelques semaines après avoir majoré le salaire du recteur, en vertu d’une résolution adoptée par le conseil d’administration le 7 juillet 2010.
Le ministère de l’Éducation a confirmé avoir reçu cette requête de l’U.L. et y avoir opposé un refus.D’autres universités québécoises ont demandé à être exemptées de la loi 100 et ont reçu la même réponse, a confirmé l’attaché de presse de la ministre Line Beauchamp.