La dette continue d’augmenterAlors que le gouvernement prévoyait dans son dernier budget que la dette brute serait de 160,1 milliards de dollars en 2010, elle s’est plutôt établie à 163,3 milliards de dollars, ce qui représente 53,8 % du produit intérieur brut (PIB). Il s’agit d’un bond important par rapport à 2009, où la dette brute représentait tout juste 50,1 % du PIB québécois.En conférence de presse, le ministre des
Finances, Raymond Bachand, a expliqué que l’augmentation plus forte que prévu de la dette s’expliquait par l’inclusion dans le périmètre comptable du gouvernement de dépenses autrefois non comptabilisées, notamment dans le secteur de la santé.
Les dépenses en immobilisations de l’État annoncées pendant la crise financière ont aussi été plus importantes que prévu, a-t-il précisé.En 2011, la dette brute devrait continuer de croître et atteindre 173,4 milliards de dollars, ce qui équivaut à 54,7 % du PIB. À ce niveau, le Québec sera de loin la province la plus endettée au Canada, suivi de Terre-Neuve-et-Labrador.
En 2012, le gouvernement prévoit que la dette augmentera encore et représentera 55,7 % du PIB du Québec. Ce n’est qu’en 2013 que le gouvernement prévoit que la dette brute du Québec commencera à baisser très légèrement en proportion du PIB si Québec atteint ses objectifs budgétaires.
AlarmantEn conférence de presse, le député du
Parti québécois Sylvain Simard a jugé alarmante l’augmentation vertigineuse de la dette survenue dans les dernières années. « Nous dépensons maintenant 10 milliards de dollars par année en paiements d’intérêt pour le seul service de la dette. C’est presque 3 milliards de plus qu’il y a quatre ans », a-t-il dit.
M. Simard a souligné que le service de la dette représentait maintenant le troisième poste de dépense en importance du gouvernement, à un moment où l’État cherche à se serrer la ceinture.
M. Simard s’est aussi montré inquiet du fait que les investissements publics dans l’économie sont à leur plus haut niveau en 25 ans. « On ne voit pas le moment où le secteur privé sera en mesure de prendre le relais du gouvernement », a-t-il mentionné, ajoutant que le gouvernement québécois vivait en ce moment sur du temps emprunté.